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INACTION ET PSYCHOSE, CAS DESESPERES DE CORONAVIRUS !

Une grosse effusion d’opinions s’est emparée de l’espace public sénégalais hier, vendredi 14 mars 2020, à l’annonce des nouveaux cas. Nous n’avions même pas senti le besoin d’aller chercher le coronavirus en Chine. Le coronavirus a tapé à notre porte plus tôt que prévu, troublant notre sommeil de fils choyé du monde. Nous n’avons pas besoin de nous prémunir d’un mal parce que nous croyons froidement que le destin nous a muni de l’antidote pour tout mal qui ébranle les autres qui fâchent Dieu. Peut-être que nous irons chercher le savoir anti-corona en Chine pour faire bonne figure d’apôtres de notre propre histoire de la foi…

En attendant, notre volonté est mise à rude épreuve par notre capacité à (ré)agir. L’attente aura été une longue nuit d’attente, dans la robe du silence de la République. Le cas 0, à l’annonce de sa guérison au bout de quatre jours d’internement, est passé de chat noir (la poisse) à cheval blanc (l’espoir). Puis, l’éboulement de cas a plongé le pays dans l’angoisse. Toutes les légendes sur notre immunité mythique, historique et génétique basculent dans la grande peur du lendemain. 

La République a parlé, dans sa posture citoyenne de gouvernance à l’écoute du pouls de la Nation. La parole présidentielle a été un rayon de soleil dans la grise ambiance des cas subitement montés en cascade. Ce rayon, je l’espère, est annonciateur d’un nouveau matin d’espoir face au coronavirus. La prise de parole de ce samedi, au Palais de la République, est une célébration de la représentation du pouvoir : embarquer les gouvernés dans une aventure républicaine certes périlleuse mais émancipatrice face à l’inaction rassurante sur la capacité à construire les destins an partage.

Il était très attendu, le qualificatif : « religieux ». « Religieux » ou « païen », un rassemblement est un rassemblement. Nous pouvons admettre le fait que le déterminant absolu se décline en termes de nombre et non de nature. A ce niveau donc, nous pouvons accepter que le seul qualificatif qui vaille soit « public ». Public parce que l’importance des participants fait de chacun d’eux un vecteur potentiel du virus. Pis, vers autant de foyers de dissémination que de destinations. Ne perdons pas de temps dans des particularismes que l’Etat se garde de nommer y compris dans sa décision officielle. Les sportifs réclameront une précision sur les rassemblements sportifs. Les culturels, les financiers, les scientifiques en feront de même. Ne rigolons pas ! Des pays plus nantis que le nôtre se barricadent pendant que nous posons les actes qui permettront peut-être au virus de canarder les enfants de ce pays. Au nom de quelle foi ?

Nous entrons dans une phase où la prise de parole présidentielle doit être suivie d’actes. Il est le chef de guerre qui donne le tempo de la marche. Il appartient à tous de maintenir la cadence dans la rue, au bureau, au marché, à la maison, etc. Nous ne sommes pas les fils éternels de l’Humanité, invulnérables plus que les autres, tentant le diable avec un liquide inflammable lorsque le feu traîne vers nos portes.

HDF

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